
Lors du premier Sommet Climat Outaouais, le 17 octobre à Gatineau, des centaines de dirigeants locaux ont pris des engagements climatiques de plus de 2 millions de dollars et lancé une initiative régionale de transition énergétique. Les présentations du matin ont été assurées (dans l'ordre) par Mathieu Lacombe, Maude Marquis-Bissonnette, Simon Desjardins, Josée Lusignan et Murielle Laberge. Photo : Tashi Farmilo
Le climat de l'Outaouais au cœur d'un sommet : Gatineau s'engage à protéger plus de 95 % de ses milieux humides
Tashi Farmilo
Le premier sommet sur le climat dans la région de l'Outaouais a réuni des centaines de leaders locaux à Gatineau le 17 octobre dernier à l'occasion du Sommet Climat Outaouais. Cette réunion historique a réuni les voix des secteurs public, privé et communautaire en faveur d'une action climatique urgente et a permis de débloquer plus de 2 millions de dollars en nouveaux engagements locaux pour soutenir une réponse régionale coordonnée à la crise climatique.
Organisé par le Partenariat Climat Outaouais (PCO), une coalition indépendante d'institutions et d'organisations publiques, le sommet a accueilli des maires, des ministres, des universitaires, des dirigeants autochtones, des organisations à but non lucratif et des entrepreneurs pour une journée complète de tables rondes, d'ateliers et d'annonces. L'objectif commun était d'accélérer la transition de la région vers un avenir à faible émission de carbone et résilient au changement climatique.
Parmi les annonces clés de la journée figurait un financement de 541 000 dollars du gouvernement du Québec pour l'élaboration du premier plan de transition énergétique de la région. Dirigé par l'organisation environnementale CREDDO, ce plan tracera la voie vers la décarbonisation des systèmes énergétiques, l'amélioration de l'efficacité et la mise en œuvre de solutions adaptées à l'Outaouais. L'Université du Québec en Outaouais (UQO), membre fondateur du PCO, a également annoncé un investissement de 520 000 dollars dans des panneaux solaires, des chargeurs de véhicules électriques et des abris à vélos sécurisés sur ses campus, ainsi que dans des programmes de transport durable élargis. Les municipalités de La Pêche et de Chelsea ont confirmé l'extension d'un réseau de Les municipalités de La Pêche et de Chelsea ont confirmé l'expansion d'un programme hybride d'autopartage, et la ville de Gatineau a fait part de son intention de préserver plus de 95 % de ses zones humides.
ID Gatineau a lancé un nouveau fonds de 500 000 dollars pour aider les petites et moyennes entreprises à réduire leur empreinte environnementale. Plusieurs entreprises locales présentes au sommet ont expliqué comment elles réduisent leurs émissions grâce à des équipements électriques, à la réduction des déchets de construction et au soutien à la sécurité alimentaire et aux efforts de recyclage.
Le programme du sommet couvrait un large éventail de sujets liés au climat. L'ordre du jour comprenait un panel d'entreprises sur les pratiques durables, une conférence sur l'énergie solaire, des ateliers sur la décarbonisation des bâtiments et l'aménagement du territoire, ainsi que des sessions axées sur les données climatiques, la planification régionale et la transition socio-écologique. Les participants ont également pris part à des événements de réseautage et ont découvert des expositions présentant des innovations et des solutions locales.
La mairesse Maude Marquis-Bissonnette a déclaré aux participants que la crise était déjà proche de chez nous. « Je suis donc fière, vraiment fière, que Gatineau s'engage. Nous voulons agir avec ambition. » Tout au long de la journée, les intervenants ont également souligné que le défi climatique est un défi social, qui nécessite équité, partage des connaissances et leadership autochtone.
Le sommet a également servi de rampe de lancement pour la prochaine phase de travail du PCO. Au cours des prochains mois, trois groupes de travail régionaux se concentreront sur la décarbonisation des bâtiments, la mise en œuvre du plan énergétique régional et la refonte de la mobilité et de l'aménagement du territoire afin de réduire les émissions et d'accroître la résilience.
Murielle Laberge, rectrice de l'UQO et coprésidente du PCO, a exhorté les participants à rester concentrés sur ce qui compte vraiment. « Cette transition ne concerne pas seulement les infrastructures, les politiques ou la technologie, a-t-elle déclaré. Nous devons nous rappeler pourquoi nous faisons cela. Il s'agit de la vie elle-même. »