Je n’irai pas à la guerre de Patrick Hénault : entre misère et exubérance
Mélissa Gélinas
Après avoir rédigé sont tout premier livre pour enfant : Matouille la grenouille, Patrick Hénault se lance dans une nouvelle aventure et publie un nouveau roman inspiré de la vie mouvementée et captivante de son grand-père Rosère intitulé : Je n’irai pas à la guerre, paru le 8 octobre 2025 dernier. L’ouvrage fait un parallèle entre deux époques aux univers diamétralement opposés : l’une plongée en pleine Seconde Guerre mondiale où règnent la misère et la pauvreté et l’autre à l’ère actuelle dominée par l’abondance et le confort. Le lancement de son livre a eu lieu le 6 novembre et le 2 décembre dernier au Bistro L’Autre Oeil à Aylmer où plusieurs invités étaient au rendez-vous.
À propos de l’auteur
Père de deux enfants et résident d’Aylmer depuis 10 ans, M. Hénault est fonctionnaire pour Affaires mondiales Canada en plus d’être musicien dans un groupe de jazz nommé : Christian Flores Trio.
Par ailleurs, grâce à son travail, sa femme et lui ont eu la chance d’habiter pendant cinq années à l’étranger, notamment, en Belgique et au Costa Rica.
Je n’irai pas à la guerre
Roland, le personnage qui représente le grand-père de M. Hénault, est un ouvrier de la ville de Granby qui refuse catégoriquement de se faire envoyer au front. Afin d’échapper aux horreurs de la guerre, il fera tout en son pouvoir pour fuir la conscription décrétée par le premier ministre du Canada, William Lyon Mackenzie King.
D’un autre côté, à des décennies de distance, Vincent, résident de Gatineau et fonctionnaire au gouvernement fédéral tente de survivre à son divorce. Jouissant des plaisirs de la vie et vivant dans l’abondance et la sécurité, il n’arrive pas à donner un sens à sa vie.
« Je trouvais le contraste entre les deux personnages très intéressants », mentionne l’auteur. « Le fait d’ajouter un élément moderne a rendu la lecture plus dynamique et plus intéressante », ajoute-t-il.
Un travail de longue haleine
Au total, il a fallu huit longues années afin que le roman puisse enfin voir le jour. Afin que tout soit historiquement juste, l’auteur a dû effectuer de longues recherches sur la constitution, l’élection du premier ministre du Canada, Mackenzie King et encore plus. « J’ai dû contacter un groupe d’historiens à Granby qui m’ont donné de nombreux conseils », souligne-t-il.
D’autre part, bien que le personnage de Roland soit inspiré de la vie de son grand-père, il y avait, toutefois, plusieurs éléments fictifs à construire autour de celui-ci. « Ce n’est pas une biographie », explique-t-il. « Cependant, mon grand-père a réellement fait un pèlerinage à pied de Granby jusqu’à Montréal pour demander à Saint-Joseph d’Ottawa (le saint patron du Canada) de ne pas aller à la guerre », précise-t-il.
En ce qui concerne le personnage de Vincent, bien qu’il se rapproche de la réalité de la vie de M. Hénault, celui-ci, demeure en grande partie une fiction. « J’ai dû user de ma créativité afin d’inventer toutes les péripéties qui surviennent dans sa vie », raconte-t-il.
Somme toute, ce fut l’occasion pour lui de mettre en lumière l’héritage historique de son grand-père décédé il y a un an et demi sur papier. « Je me disais qu’il fallait que j’écrive quelque chose sur son histoire puisqu’il y avait une réelle richesse au niveau matériel », exprime-t-il.
Pour ceux et celles qui aimeraient se procurer le roman, celui-ci est disponible en librairie ainsi qu’en ligne aux Éditions Hashtag.

